Le budget au cœur de la relation entre le DAF et les opérationnels

Les enquêtes menées en France depuis plusieurs années auprès des DAF témoignent de leur attente grandissante dans la rationalisation du processus budgétaire.

En première analyse, le contexte économique français explique une partie de ces difficultés. « L’ ubérisation » mettant à mal les modèles économiques traditionnels, la pression des fonds d’investissement sur le court et moyen terme, la mollesse de la reprise économique ou encore les incertitudes sur le climat social réduisent sensiblement la prédictibilité des opérations dans les entreprises.

Les pratiques organisationnelles sont aussi en cause.  Au fil des années, le processus budgétaire s’est enrichi – alourdi – de nombreuses finalités au point de perdre une grande partie de son efficacité opérationnelle. Informer les marchés financiers pour les entreprises cotées n’a que peu de points communs avec la mobilisation du terrain sur des objectifs opérationnels.

Au total, le budget crée une dépendance croissante du DAF vis-à-vis d’un opérationnel, davantage focalisé sur l’atteinte de ses objectifs que sur le reporting budgétaire.

Dans un tel contexte, le principal enjeu réside dans la mise en place d’un nouveau partenariat entre le DAF et les opérationnels, autour d’un dispositif partagé de prévision et de suivi budgétaire intégrant leurs enjeux respectifs, permettant ainsi :

  • aux opérationnels, de rationaliser leur travail autour d’un outil unique satisfaisant leurs besoins de pilotage et ceux du DAF;
  • au DAF, de profiter des données opérationnelles ainsi gérées pour affiner ses prévisions tout au long de l’année.