De la note au mail
La communication interne a quitté voici maintenant une bonne vingtaine d’années l’âge de la note interne pour entrer dans l’ère du mail, du blog, voire du tweet.
Cette rupture entraîne de nombreuses évolutions pas toujours maîtrisées dans les organisations.
Les frontières s’estompent : Le nombre d’informations relatives à l’entreprise échangées a considérablement augmenté à l’extérieur comme à l’intérieur de l’organisation. l’information externe fait partie intégrante du dialogue interne et le discours interne peut très vite se diffuser au-delà des murs de plus en plus virtuels de l’entreprise.
Les « auteurs » se multiplient : là où seul le dirigeant disposait d’une imprimatur pour produire une note interne, religieusement déposée par le service courrier dans la vieille bannette présente sur chaque bureau, tous ou presque nous sentons aujourd’hui autorisés à écrire un mail à un groupe de destinataires plus ou moins pertinent. Outre l’inflation de l’information, que dire des jeux subtils en vigueur dans certaines organisations entre les destinataires, CC, et autres CCI ?
Les contenus se banalisent : La qualité moyenne des messages est inversement proportionnelle à leur nombre, avec des risques d’incohérence mais aussi des pertes de vigueur dans les points de vue pour satisfaire le plus grand nombre ou réduire les risques de détournement des discours.
Ces tendances sont apparues progressivement avec l’émergence et la diffusion des outils, logiciels et progiciels, réseaux sociaux, sans que toutes les entreprises les aient pris en compte dans une politique de communication interne revisitée, voire plus simplement dans des règles de savoir-vivre/écrire.