L’adhésion du terrain aux enjeux du DAF
Le DAF, comme toutes les fonctions support, doit gérer en permanence son positionnement par rapport aux opérationnels pour obtenir leur adhésion aux contraintes qu’il impose. Le DAF a en outre des fonctions de contrôleur, ou pour le moins de gestionnaire de contrôle interne qui introduit par nature un climat de défiance.
Classiquement, les fonctions comptables et financières se diffusent de façon autoritaire en s’appuyant sur la force de la norme légale ou règlementaire externe et des procédures internes, renforcée par le poids hiérarchique du DAF en lien direct avec la direction générale.
Cette relation, si on reste sur ce seul antagonisme, trouve très vite ses limites sur le terrain. Comment convaincre les opérationnels :
- De présenter des prévisions de qualité dans un format par trop comptable, très éloigné de leur besoins de management;
- De collecter le cash quand l’essentiel de leur part variable repose sur la conclusion de la vente ;
- D’accélérer le processus de production et de facturation sans une connaissance métier suffisante pour instaurer un dialogue constructif.
En plus de ces difficultés pesant sur leur activité, les DAF sont de moins en moins visibles des opérationnels :
- Les ERP ont rendu transparente l’écriture comptable, et donc une grande partie de ceux qui les enregistraient
- Les mouvements d’externalisation éloignent souvent les personnels comptables
A côté de leurs missions d’expertise et de contrôle, les DAF visent aujourd’hui une nouvelle posture plus partenariale, davantage fondée sur l’échange que sur la contrainte.